L’histoire de l’écriture japonaise
L’écriture japonaise est une forme d’écriture qui a évolué au fil des siècles. Elle a été importée du continent chinois il y a plus de 1500 ans. À l’origine, le kanji était le seul script utilisé. Mais avec le temps, de nouveaux mots ont été créés en japonais et ils n’ont pas pu être écrits avec le seul kanji. Pour résoudre ce problème, les Japonais ont donc inventé deux nouveaux scripts, l’hiragana et le katakana.
Les différentes formes d’écriture
Le kanji est un script logographique, avec des idéogrammes qui représentent des mots, des idées et des concepts, tandis que l’hiragana et le katakana sont des scripts phonétiques qui représentent des sons. Les trois scripts sont utilisés ensemble pour écrire les mots et les phrases dans une langue japonaise complexe.
- Kanji représente la majeure partie du vocabulaire et des mots ayant une signification conceptuelle,
- L’Hiragana représente la grammaire, la conjugaison et les connecteurs logiques : c’est un script syllabaire phonétique composé de 46 pictogrammes, chacun représentant une syllabe. Il est principalement utilisé pour écrire les mots japonais qui ne peuvent pas être écrits avec le kanji, comme les verbes, les adjectifs, et les articles,
- Katakana est un autre script syllabaire composé de 46 caractères, comme l’hiragana. Il est principalement utilisé pour écrire les mots d’origine étrangère, comme les noms propres et les technicalités scientifiques. Il est également utilisé pour écrire les onomatopées, les bruits que font les animaux ou les objets.
Il y a toutefois quelques exceptions : certains mots peuvent être écrits avec plusieurs scripts différents selon le contexte ou la manière dont ils sont prononcés. Dans la langue japonaise moderne, l’écriture mixte est couramment utilisée : un texte peut être composé principalement de kanji avec quelques hiragana ou katakana, afin de rendre le texte plus facile à lire.
La composition et la prononciation des caractères
Les kanji sont généralement écrits en combinant plusieurs traits, chacun ayant une signification différente. Par exemple, le kanji pour «arbre» est composé de trois traits distincts, représentant respectivement «arbre», «bois» et «plantation». Ces trois concepts sont combinés pour former le kanji complet, qui a ensuite une signification unique.
Chaque kanji a sa propre signification, mais peut être prononcé de différentes façons selon le mot dans lequel il est utilisé. Par exemple, le kanji pour “arbre” se prononce sugi quand il est utilisé seul, mais kigi quand il est utilisé dans le mot bonsaï. Cela peut rendre l’apprentissage des kanji un peu plus difficile au début, mais une fois que vous avez compris comment fonctionnent les prononciations, vous serez en mesure de lire presque tous les mots écrits en kanji.
Les kanji peuvent également être combinés pour former de nouveaux mots avec une nouvelle signification. Par exemple, les kanji pour “arbre” et “feu” peuvent être combinés pour former le mot yakisugi, qui signifie “charbon de bois”.
Les systèmes hiragana et les katakana sont composés de caractères similaires, mais ils ont des formes légèrement différentes : les hiragana sont plus arrondis que les katakana.
L’apprentissage de l’écriture japonaise
L’écriture japonaise est un système complexe et son apprentissage peut sembler intimidant, mais en comprenant comment elle fonctionne, et en prenant le temps d’apprendre un petit nombre de caractères à la fois, vous serez en mesure de déchiffrer et d’écrire de plus en plus de mots et de phrases.
Il existe cependant des erreurs courantes faites lors de l’apprentissage : les connaître vous permettra d’y être plus vigilant :
1. Oublier les traits horizontaux
Les traits horizontaux sont très importants en écriture japonaise. Ils se trouvent souvent au milieu ou à la fin des caractères et peuvent changer complètement la signification d’un mot. Par exemple, le mot « aru » signifie « être », mais si vous oubliez le trait horizontal, il devient « ari », qui signifie « avoir ». Ces deux mots sont très différents et peuvent créer de la confusion si vous les utilisez incorrectement.
2. Inverser l’ordre des traits
Dans certains caractères, il convient de respecter l’ordre des traits. Si vous inverser l’ordre, cela peut changer complètement la signification du mot. Par exemple, le mot « kiku » signifie « chrysanthème », mais si vous invertissez l’ordre des traits, il devient « kaki », qui signifie « figue ».
3. Ne pas respecter la direction des traits
Certains caractères doivent être écrits dans un sens propre pour être corrects. Par exemple, le mot « kiku » signifie « chrysanthème », mais si vous écrivez les traits dans le mauvais sens, il devient « ki », qui signifie « chair ».
4. Oublier les points diacritiques
Les points diacritiques se trouvent souvent au milieu ou à la fin des caractères et peuvent changer complètement la signification d’un mot. Par exemple, le mot « aru » signifie « être », mais si vous oubliez le point diacritique, il devient « ai », qui signifie « aimer ».
5. Inverser l’ordre des caractères
Certains mots doivent être écrits dans un certain ordre pour avoir la bonne signification. Par exemple, le mot « tomodachi » signifie « ami », mais si vous invertissez l’ordre des caractères, il devient « tomodayo », qui signifie « demain ».
FAQ
1. Comment les mots sont-ils écrits en japonais ?
Les mots sont écrits en japonais avec des idéogrammes, appelés « Kanji ». Les « Kanji » représentent des concepts et ont une prononciation. Certains « Kanji » peuvent avoir plusieurs prononciations selon le mot dans lequel ils sont utilisés. Les « Kanji » peuvent être lus de différentes manières, selon leur place dans la phrase.
2. Le japonais est-il une langue phonétique ?
Le japonais n’est pas une langue phonétique, ce qui signifie que les mots ne sont pas toujours prononcés de la même façon que l’écriture le suggère. La prononciation des mots peut être affectée par le contexte dans lequel ils sont utilisés. Par exemple, un mot peut avoir une prononciation différente selon qu’il est utilisé comme nom ou comme verbe.
3. Quelle est la différence entre les Hiragana et les Katakana ?
Les Hiragana et les Katakana sont des systèmes d’écriture phonétiques qui représentent les sons de la langue japonaise. Les Hiragana sont principalement utilisés pour les mots japonais, tandis que les Katakana sont principalement utilisés pour les mots empruntés à d’autres langues.
4. Combien de Kanji y a-t-il ?
Il existe plus de 50 000 « Kanji » différents, mais seulement 2 136 sont régulièrement utilisés. Les autres sont rares ou obsolètes.
5. Quelle est la différence entre les écritures japonaises et chinoises ?
Les écritures japonaise et chinoise ont toutes deux des origines communes, mais elles ont évolué de manière indépendante au fil du temps. Aujourd’hui, les écritures japonaises et chinoises sont très différentes. Les « Kanji » utilisés en Chine sont généralement plus simples que ceux utilisés au Japon, et la plupart des caractères chinois ont une seule prononciation alors que les « Kanji » japonais peuvent en avoir plusieurs. Les écritures japonaises utilisent également des syllabaires phonétiques (Hiragana et Katakana), alors que les écritures chinoises ne le font pas.
Je suis un Français qui vit au Japon depuis plus de 20 ans. J’ai commencé à écrire mon blog pour partager mes impressions et mes connaissances du Japon avec les autres. J’aime la culture nippone et tous les aspects traditionnels, ainsi que l’artisanat japonais. J’espère que mes articles vous plairont et que vous apprendrez quelque chose de nouveau sur ce pays merveilleux !